Les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 ont influencé les résultats de l’intégration des immigrants – tant les immigrants récents que les immigrants établis au Canada. En général, ces groupes sont plus négativement affectés par la crise de la COVID-19 que les personnes nées au Canada, et ces disparités créent des obstacles supplémentaires au processus d’intégration. Il est particulièrement important de suivre l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les immigrants par rapport à la population née au Canada à l’aide de preuves empiriques et de l’incorporer dans l’ICMI. Afin d’explorer cette possibilité, deux analyses ont été réalisées.

Dans la première analyse intitulée « Impact de la COVID-19 sur les Canadiens – Approche participative » , les données des enquêtes par approche participative de Statistique Canada ont été utilisées pour tester la faisabilité de la construction d’un indice pour analyser les écarts entre les immigrants et les non-immigrants. Nous avons tenté de faire correspondre les données de l’approche participative avec certains des indicateurs et dimensions de l’ICMI, en analysant les écarts entre les immigrants et les non-immigrants à travers des marqueurs d’identité tels que le sexe et le statut de minorité visible.

Impact de la COVID-19 sur les Canadiens – Approche participative

La deuxième analyse était axée sur la dimension économique de l’ICMI. Les données de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada (2019 et 2020), ont été utilisées pour démontrer comment la COVID-19 a impacté les résultats économiques des immigrants, qu’ils soient récents ou établis.

Veuillez utiliser le menu déroulant ci-dessous pour accéder aux données de notre deuxième analyse. Cela vous permettra de visualiser les informations relatives à la façon dont le Canada et ses régions performent lorsque les résultats économiques des immigrants sont comparés durant l’année précédant (2019) et durant (2020) la crise de COVID-19. Les données au niveau national comprennent l’ensemble de la population canadienne. Les données de cette page sont limitées aux régions énumérées ci-dessous en raison de la taille limitée de l’échantillon.

La Saskatchewan

Les données ci-dessous sont basées sur les enquêtes mensuelles sur la population active collectées de janvier 2019 à décembre 2020.

Vous trouverez ci-dessous 1) le classement du CIMI/les données ajustées et 2) les données non ajustées.

CLASSEMENT ICMI

La Saskatchewan se classe au 5e rang des 7 régions pour l’intégration économique des immigrants en 2019 et au 3e rang en 2020. Elle se classe de manière similaire lorsque l’on compare l’écart entre les immigrants récents et les immigrants établis (4e en 2019 et 4e en 2020).

La Saskatchewan a amélioré sa position par rapport à 2019 et obtient de très bons résultats pour la plupart des indicateurs économiques en 2020, notamment la participation à la population active, l’emploi et le taux de chômage. La Saskatchewan obtient des résultats moyens pour la plupart des indicateurs lorsque l’écart entre les immigrants récents et les immigrants établis est analysé, mais elle enregistre des résultats très faibles en matière de salaires.

Vous trouverez ci-dessous la ventilation des données des indicateurs économiques pour les immigrants récents et les immigrants établis ainsi que la population née au Canada dans cette région. Tout blanc dans le tableau indique que les données ne sont pas disponibles ou manquantes en raison de la petite taille des échantillons.

Les données non corrigées comparent les immigrants et les personnes nées au Canada en général.

Allez à…

Si l’on ne tient pas compte des différences sociodémographiques, on constate que les travailleurs immigrants à temps plein gagnaient systématiquement moins que leurs homologues nés au Canada avant et pendant la pandémie, l’écart variant de 231 $ à 332 $ dans la plupart des mois d’enquête. La seule exception était en décembre 2019, où les immigrants établis gagnaient plus que les non-immigrants. Les immigrants récents étaient le groupe qui avait le salaire le plus bas pendant ces deux années.

Note : Tous les salaires présentés ici ne font pas sujet d’un ajustement en fonction de l’indice des prix à la consommation (IPC).

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Si l’on ne tient pas compte des différences sociodémographiques, on constate que les travailleurs immigrants à temps partiel gagnaient en moyenne 40 $ de moins que leurs homologues nés au Canada. Pendant la crise de la COVID-19 de 2020, l’écart a varié et, en mars, les personnes nées au Canada gagnaient moins que la population immigrée. L’écart entre les immigrants récents et les immigrants établis était plus important, mais il a diminué en 2020. Alors qu’en 2019, l’écart salarial moyen était de 78 dollars, en 2020, il est tombé à 22 dollars.

Note : Tous les salaires présentés ici ne font pas sujet d’un ajustement en fonction de l’indice des prix à la consommation (IPC).

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Si l’on ne tient pas compte des différences sociodémographiques, on constate que l’écart entre les immigrants et la population née au Canada a varié avant et pendant la pandémie, bien qu’il soit resté relativement faible (moins de 4 %). L’écart était un peu plus important entre les immigrants récents et les immigrants établis (moins de 5 %). On a observé une baisse de l’activité de la population active en 2020 entre mars et avril pour tous les groupes ; la baisse la plus faible a été enregistrée chez les personnes nées au Canada (3,5 %) et la plus importante chez les immigrants établis (6,5 %).

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Si l’on ne tient pas compte des différences sociodémographiques, on constate que l’écart entre tous les groupes d’immigrants et la population née au Canada varie. Alors qu’en 2019, les non-immigrants étaient les moins susceptibles d’avoir un emploi, en 2020, la tendance était inverse. Une baisse significative du taux d’emploi a été observée dans tous les groupes au cours de la période de trois mois allant de février à avril 2020 ; la plus importante a été enregistrée chez les immigrants récents (11,7 %). Même si le taux d’emploi a commencé à s’améliorer en avril, à la fin de 2020, il était toujours légèrement inférieur au taux de février 2020.

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Si l’on ne tient pas compte des différences sociodémographiques, on constate que les immigrants récents étaient plus susceptibles d’être au chômage que les immigrants établis en général au cours des mois de l’enquête. Le taux de chômage a varié pour tous les groupes, mais il a fortement augmenté au début de la pandémie en avril 2020, avec un pic en mai. La plus forte hausse du chômage a été enregistrée chez les immigrants récents (9,2 %). Le taux de chômage le plus élevé pour les personnes nées au Canada a été enregistré en avril. Ce n’est qu’en mai 2020 que le taux de chômage a commencé à baisser pour les immigrants.

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Si l’on ne tient pas compte des différences sociodémographiques, on constate que les immigrants récents, au cours de la plupart des mois d’enquête avant et pendant la pandémie, étaient moins susceptibles de travailler à temps plein que les immigrants établis ; l’écart variait et était à son maximum en juin 2020 (10 %). L’écart entre les immigrants et les personnes nées au Canada était plus faible pour toutes les périodes d’enquête (moins de 5 %).

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